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Les Mattagumber

Les Mattagumber

Spectacles en plein air : Théâtre - Musique - Danse - Chant - Poésie / Organisation de festivals / Créations numériques...


Vidéo intégrale du spectacle 2003

Publié par mattagumber sur 30 Août 2003, 19:07pm

Les contes d'un jour et d'une nuit

au pays des légendes

 

"Tag un' nacht"


 

Pour les nostalgiques (et pour tous les autres aussi), vous pourrez (enfin) voir ou revoir le film de notre tout premier spectacle d'été, au château de Ferrette (68), les 20-21-27-28 août 2003.

 

 



Mise en scène : Sébastien Chabouté, Suzanne Kallmeyer, Henri Fritsch
Chorégraphies : collectages de Richard Schneider (tableau 1), Sébastien Chabouté (tableaux 2 et 3)
Danseurs, chanteurs, agités du ciboulot : Henri Fritsch, Céline Stoecklin, Albin Ceschia, Maud Ceschia, Jean-François Martin, Suzanne Kallmeyer, Sébastien Chabouté, Anne Blondel, Sandrine Muller, Marie-Jeanne Kirschoff, Gilbert Déveille, Nicole Déveille, Didier Simon
Musique : Nicolas Jarrige, Pierre Muller, Valère Kaletka, Mathieu Lavarenne, Thomas Lavarenne, Jacques Saly, Monique Saly
Technique : Alexandre Lavarenne, Martial Lavarenne
Costumes : Cabaret de Luemschwiller, Ecole de Jettingen, Céline Stoecklin, Suzanne Kallmeyer
Arrangements musicaux : Zipfelkapp à partir de collectages et compositions, Géranium pour les danses macabres.
Textes : poèmes en alsacien de Nathan Katz, « ô nuit » de Jean-Philippe Rameau.
Prise de vue : Jeannot Mosser
Montage et version internet : Bertram Dunskus

 

 

Affiche-Tag-un-Nacht.gifDans un paisible village du Sundgau, la vie s'écoule tranquillement. Le bruit des métiers y rivalise avec le chant éolien de la brise qui souffle dans les branchages. Lorsque le soir descend, les paysans finissent leur journée de dur labeur. L'horizon s'illumine à la ronde, à mesure que la vallée s'obscurcit et prend des teintes nouvelles sous les feux mourants du jour.
Un bruissement semblable à celui de voix lointaines court à travers chênes et sapins. C'est, dans la nature, le prélude du repos. Les troupeaux rentrant à l'étable, les travailleurs regagnant le logis : la ronde quotidienne va finir. Les teintes roses de l'horizon s'éteignent par degrés. Le bleu du ciel se constelle de clous d'or. La lune montre son croissant pâle au-dessus des sapinières. Plus un murmure dans les bois, plus un bruit dans les demeures. Arbres, bêtes et gens se plient à la loi commune du silence, du sommeil et de la nuit.
Un colporteur prenait le frais et se promenait le soir, au crépuscule. Il s'était attardé du côté de Vieux-Ferrette, sans s'apercevoir qu'il s'éloignait de plus en plus de son chemin... Il faut dire qu'il pousse en cette forêt une herbe... l'herbe de Walpurgis... Irrkrut... dont les graines, en tombant simplement sur les chaussures, font oublier immédiatement, fut-ce en plein jour, le chemin à prendre. Quoique la forêt ne soit pas très étendue, notre colporteur se trouve subitement en des endroits inconnus et met des heures à retrouver sa route.

 

 

A propos des danses

 

1/ Le 1er tableau est le plus traditionnel : danses alsaciennes en couples, en cercles, en branle, elles ont toutes un but festif et symbolisent le travail quotidien, la vie paysanne, les différents métiers. On y découvrira une danse des porchers, mais aussi celles des cloutiers ou encore des verriers. Cette série met en scène l'homme travailleur, l'homo faber qui cherche à maîtriser l'espace et le temps.

2/ Dans le 2ème, la symbolique est poussée à son paroxysme. Les mouvements et les déplacements décrivent des courbes et des volutes (comparables aux symboles kabbalistiques ou celtiques), et tout se passe dans le sens solaire ou sens des aiguilles d'une montre. C'est le sens universel, le sens des planètes. Les elfes danseurs et êtres de la forêt représentent le côté bienfaisant, positif et créateur de la nature, la beauté, la fertilité, le renouveau... devant lesquels l'homme s'émerveille et devient artiste. Toute cette série s'articule autour du chiffre 3 (triade, trinité, triangle, comme symboles de stabilité).

3/ La 3ème suite se déroule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La conscience populaire, ici comme ailleurs (Grèce, Israël ou encore chez les Sioux...), considère que le fait de danser vers la droite sur le cercle appelle la pluie. La structure générale de cette série s'inspire d'un rite païen de purification d'un espace cultuel et s'appuie sur la symbolique du chiffre 5 et du pentagramme. La figure de la sorcière représente à la fois l'aspect destructeur et violent de la nature, mais aussi le savoir ancestral de la femme et la transmission des connaissances à travers les âges. Ce tableau met l'homme en face de la mort et de sa propre bestialité contre laquelle il est en lutte permanente sans pouvoir jamais en être le maître ultime.

L'ensemble des trois tableaux symbolise donc la complémentarité des opposés, la nécessaire existence de tensions pour l'apparition de la vie. « La rose a l'épine pour amie », dit un proverbe afghan. Pas de création sans destruction, pas de jour sans nuit, de blanc sans noir, de lumière sans ombre, de bien sans mal... et la vie n'aurait sans doute pas la valeur que nous lui accordons sans le couperet inéluctable de la mort. La fin d'un cycle en annonce toujours un nouveau...

 

 

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