En parallèle de notre spectacle en plein air "ROUGE(s) ! Variations sur un Chaperon" (du 12 au 14 août au plan d'eau de Courtavon), nous avons choisi quatre versions différentes du Petit Chaperon Rouge que nous vous avons mises en onde, grâce à la chaleureuse voix du conteur ivoirien Innocent Yapi.
Il existe en effet quantité de versions, depuis la trace la plus ancienne au début du 11ème siècle avec "La petite fille épargnée par les loups" d'Egbert de Liège jusqu'aux nombreuses adaptations contemporaines, en passant par les deux "classiques" (Perrault et Grimm), ou encore par les versions populaires collectées au 19ème siècle dans le Nivernais, en Touraine, dans le Velay... sans oublier les versions du monde entier, qui connaissent parfois de grandes variantes, en Italie, au Canada, en Chine, au Maroc...
Conteur : Innocent YAPI
Prise de son voix : Sébastien KOENIG (La Plume à l'Oreille)
Extraits musicaux : Oxalys 21 (Valère Kaletka, Mathieu Lavarenne, Jacques Saly, Pat Jabbar)
VERSION PERRAULT
Charles PERRAULT (1628-1703) publie en 1697 ses "Histoires ou Contes du temps passé avec des Moralités" ou "Contes de la mère l'Oye". C'est ici que l'on trouve la plus ancienne retranscription du conte du Petit Chaperon Rouge, dont la thématique est toutefois bien plus ancienne.
VERSION du VELAY
Attention aux oreilles pour cette version populaire éditée par Yvonne Verdier dans son livre "Le petit chaperon rouge dans la tradition orale" (Allia, 2014). Âmes sensibles s'abstenir ! Ce sont d'ailleurs les parents qui ont souvent plus de scrupules que leurs enfants. Version contée en juillet 1874 par Nanette Lévesques, née vers 1794 à Sainte-Eulalie (Ardèche), femme illettrée habitant Fraisse (Loire), in v. Smith, Manuscrits, II, p.50.
VERSION LOMBARDE
Version populaire italienne (Lombardie), issue de la compilation "Les histoires du Petit Chaperon Rouge racontées dans le monde".
VERSION GRIMM
Jacob GRIMM (1785-1863) et Wilhelm GRIMM (1786-1859) ont collecté deux versions de l'histoire de Rotkäppchen ("La capuche rouge", publiée en 1812, réadaptée en 1857), dont la première, enregistrée ici, est la plus connue, celle qui voit le chasseur arriver pour un dénouement heureux.